TEST DES CHAUSSURES EKOÏ C-4

Ekoï a gagné ses lettres de noblesse par son apparition dans le peloton professionnel depuis 2009, changeant ainsi de dimension. S’orientant vers des objectifs de performances de top niveau, tout en visant confort, esthétisme et tarifs abordables. Le cahier des charges fut certainement ainsi écrit pour les chaussures Ekoï C-4 top de gamme à l’essai !

UNBOXING DES CHAUSSURES EKOÏ C-4 BLANCHES

Les Ekoï C-4 sont livrées comme tout produit haut de gamme dans un emballage Premium. Ici, un sac de transport de très belle facture, noir, rouge et blanc, les couleurs caractéristiques de la marque. L’effet de découverte est réussi. On découvre ensuite des chaussures majoritairement blanches, avec quelque touches de noir et du carbone pour les deux boucles métalliques Atop. Le nouveau logo de la marque est en gris et un cartouche sur le talon avec une touche de rouge.

LE DIABLE SE CACHE DANS LES DÉTAILS

Passée cette première phase d’excitation, retour à davantage de lucidité pour regarder les caractéristiques de ces chaussures de près. La semelle externe, complètement en carbone sera bien d’une exceptionnelle rigidité dans l’essai. Avant cela, notons la fixation standard trois points proposée, graduée également, elle permettra l’usage avec précision de toutes les grandes marques de pédales : Shimano, Look, Time, Speedplay (avec adaptateur)…

Il y a aussi différents types de surfaces noir laqué, ou mat délimitant des zones fonctionnelles. Les grilles métalliques présentes ici (toujours sur la semelle externe), servent évidemment à l’entrée d’air frais. Elles amènent toutefois également cette note “Racing”. Enfin, à l’avant et à l’arrière de la chaussure, des “prints” silicone garantissent une adhérence au sol pour les rares phases de marche, pour monter et descendre de son vélo. L’épaisseur au talon me paraît vraiment suffisante, pour une durabilité de plusieurs années.

Concernant la tige, deux types de surfaces révèlent sa composition de Mesh chaîne et trame en matières polyester et polyuréthane thermoplastique (TPU) d’excellentes factures. Zéro défaut visible, cela doit aussi être la mission du contrôle qualité avant la sortie d’usine de fabrication ! Des aérations latérales pour la tige, comme par perforation pour la languette, ou encore la semelle interne, ne permettent aucun doute sur la respirabilité de la chaussure !

Le passe câble textile et le câble lui-même répondent parfaitement aux sollicitations de serrage micrométrique des boucles Atop. Il est cependant déroutant au départ de desserrer par une rotation inverse, sans sensation de crantage, mais l’on s’y habitue, l’essentiel étant de bien ressentir chaque cran au serrage pour un maintien optimal du pied.

Des points de silicone empêchent le talon de glisser dans la chaussure, la languette bien que perforée est renforcée et donc solide, même les coutures autour des boucles de serrage et ailleurs, ne laissent place au moindre doute… Un très beau produit, qualitatif sur le papier, à l’inspection, reste à l’éprouver sur la route !

ESSAIS EN SOLLICITATIONS

Testeriez-vous une Ferrari sur une route de campagne, ou à Paris ? Sur circuit oui, évidemment ! Mon terrain de test se constitue de cols, jusqu’au hors catégorie, autant vous dire que le ressenti, tout comme la mesure seront factuels. Mon exemplaire de test est de taille 45, comme pour mes chaussures personnelles d’une autre marque dont je suis fidèle client depuis 20 ans.

Je m’y trouve très confortable directement, le serrage me convient parfaitement, notamment grâce aux deux boucles de serrage. La languette est un peu courte à mon appréciation, je préfère lorsqu’elle remonte un peu plus sur la cheville.

J’identifie de suite aux premiers coups de pédales la rigidité extrême de la semelle, pas nécessaire de se trouver directement dans les forts pourcentages. Bien entendu, les pentes à plus de 7% révèleront davantage le transfert de puissance efficace grâce à cette semelle ultra rigide. J’ai été aussi bien aidé non seulement à la poussée mais aussi au tirage, par une tige avec peu d’allongement remplissant parfaitement sa mission ! De manière répétée sur plusieurs sorties entre 50 et 90 kilomètres, avec toujours un minimum de 1000 mètres de dénivelé positif, je ne peux qu’attester de l’excellence de ses chaussures pour leurs qualités fonctionnelles de performance mais aussi de confort.

Reste la question épineuse pour les chaussures blanches… combien de temps le resteront-elles ? Au cours de mon essai, je me suis volontairement laissé aller à peu de soin ou d’attention pour obtenir quelques salissures. Il est effectivement peu simple de revenir à un blanc immaculé. La marque Ekoï en est bien consciente et vous avertit dans sa fiche descriptive : l’utilisation de couvre-chaussures fins sur chaussée humide ou sale est recommandée ! Autre option : passage sous un jet d’eau puissant juste après votre sortie. Pour ma part, je vous dirai : faites y simplement attention, au même titre que votre vélo très haut de gamme !