Une postière flamande inattentive ou distraite, une portière qui s’ouvre brutalement et voici le double Champion Olympique littéralement explosé en plein vol alors qu’il roulait à 50 km/h sur son parcours d’entrainement habituel, à deux pas de son domicile. 

Vélo détruit sous le choc d’une violence impressionnante et surtout notre champion relevé avec l’omoplate en vrac, les côtes et la main droite fracturées et un choc psychologique qui lui fait remémorer son précédant accident dans les lacets de la vertigineuse descente du mur de Sormano lors du Tour de Lombardie 2020. Sans parler évidemment de la chute mémorable dont il avait déjà été victime cette année, avec Vingegaard et Roglic, lors d’un chaotique Tour du Pays Basque.

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De là cette propension de certains observateurs à parler de malédiction. 
Pour les intéressés, Evenepoel en tête, pas question évidemment de sombrer dans la névrose. Même si la succession des chutes observée depuis quelques saisons déjà commence à inquiéter. À interpeller aussi. 
Organisations défaillantes, prises de risques inconsidérées, parcours sans cesse plus périlleux, coureurs malhabiles ou patauds, spectateurs hors de contrôles, la malédiction a bon dos. 
Reste l’évidence d’une incroyable litanie de faits divers catastrophiques tout à la fois pour les athlètes frappés par le destin et pour la loyauté de la compétition.

Il y a un an, Tadej Pogacar s’est ainsi présenté amoindri sur le Tour où il va s’incliner devant Jonas Vingegaard. Cette année c’est le même Vingegaard qui a dû affronter le Tour dans une condition précaire suite à ses blessures du Tour de Catalogne. Auteur d’une saison 2024 exceptionnelle, Remco Evenepoel part d’ores et déjà avec un handicap alors que tout le peloton vient d’enclencher sa préparation pour 2025.