Le meilleur électrique du moment !
Le lancement d’une nouvelle marque a toujours quelque chose de spécial. Surtout quand celle-ci prend le nom d’un ancien champion, Francesco Moser en l’occurrence.
La société derrière cette nouvelle marque n’est autre que Fantic Motors, l’illustre marque de motos.
Celle-ci propose déjà depuis plusieurs années des vélos à assistance électrique citadins et des VTT.
L’association avec Francesco Moser qui souhaitait relancer sa marque de vélo est une évidence lorsqu’on connait l’amitié qui lie le patron de Fantic et Moser. Ainsi l’ancien champion italien dispose d’un groupe puissant et de moyens conséquent pour développer son vélo de rêve : un électrique qui révolutionne le marché. Le voici !
Vélo électrique ou vélo musculaire ? Les deux, sans compromis.
C’est l’équation que se posent de nombreux pratiquants, freinés par le fait qu’un VAE pèse la plupart du temps plus de 12 kg, et par le fait qu’il est onéreux de disposer des deux types de machines.
Un VAE permet d’obtenir une assistance en toute circonstance, dans la limite des 25 km/h autorisés par la législation française. Bien utile dans les ascensions, cette assistance se paie sur la masse du vélo, et par le rendement de celui-ci lorsqu’il est utilisé sans assistance (plus de batterie ou pour préserver celle-ci).
Un vélo classique ne souffre d’aucun problème de poids, mais ne dispose d’aucune assistance. Il faut compter sur sa force pour avancer.
Et on peut hésiter entre les deux types de machines, qui sont souvent complémentaires. En effet on peut souhaiter un vélo léger pour rouler tranquillement dans la semaine, et bénéficier d’une assistance le week-end pour suivre un groupe d’ami plus entrainé.
3 minutes chrono, 7,5 kg : un vrai vélo musculaire
Le FMoser permet de passer d’un vélo à assistance électrique à un vélo musculaire en moins de 3 minutes grâce à une motorisation spéciale développée conjointement avec FSA.
Le moteur prend place dans le moyeu arrière est assez classique. Une seconde roue arrière est vendue avec le vélo, pour pouvoir rouler sans moteur.
Quant à la batterie, elle se loge dans le tube transversal, qui dispose de rails de guidages. Elle coulisse simplement. Et c’est tout !
Lors de notre première prise en main, il nous a fallu environ 5 minutes pour comprendre et appréhender le système, mais une fois rodé, on effectue la manipulation en largement moins de 3 minutes.
La simplicité de manipulation est éloquente, on se demande pourquoi personne n’y a pensé avant…
Un cadre carbone conçu, dessiné et développé en Italie
Dans le but précis d’offrir le meilleur comportement possible sur la route, une fois la motorisation enlevée. Pour cela la masse est largement sous le kilo et le lay-up est orienté vers une rigidité contrôlée associé à une grande capacité d’absorption des vibrations.
Car la marque l’indique, le FMoser doit être facile à utiliser, par tous les pratiquants.
Vous remarquerez la ligne aérodynamique, sportive et plutôt radicale du vélo. Une nécessité imposée par l’intégration de la batterie dans le tube transversal, qui se retrouve de fait plus épais que sur un vélo classique. Le parti pris est alors de donner une apparence plus massive, de type aérodynamique au cadre. Dans les faits il n’est nullement question d’aéro, le vélo n’a pas été étudié en soufflerie.
Mais il en impose !
La motorisation FSA HM1 est quasiment identique à celle proposée chez les autres constructeurs. Un moteur de 250W et 42Nm, associé à une batterie de 250Wh. La spécificité du Moser est que la batterie est spécifique et fabriquée en Italie. Côté autonomie, vous pouvez compter sur une centaine de kilomètres et il est possible d’ajouter une seconde batterie de 250 Wh qui prendra place sur un emplacement de porte bidon, sur le tube de selle afin de quasiment doubler la capacité du vélo.
Plusieurs montages disponibles
Notre machine d’essai est la plus légère de la gamme. Elle bénéficie d’un montage en Sram Red et de roues Vision Metron 30.
Avec 7,5 kg sans moteur ni batterie, le Moser est parmi les vélos de route dits « légers », pour comparaison, le récent Colnago C68 affiche 7,6 kg sur la balance, avec un groupe Campagnolo Super Record…
D’autres montages moins onéreux sont disponibles, sur base de groupes Sram Force ou Rival et de roues Vision en aluminium. Un montage haut de gamme, concurrent au Sram, sur base du groupe FSA K-Force W.E est aussi proposé.
Tous les vélos partagent une intégration totale de la câblerie à travers un système de direction FSA. Il est ainsi possible de régler sa position finement.
La marque italienne propose 4 géométries (S,M,L et XL), ce qui peut sembler assez peu. Dans les faits, nous n’avons eu aucun mal à trouver une position confortable.
La finition est de belle facture, tout comme le montage qui est très soigné. Pas de grincement, pas de vibration, rien à signaler !
3 roues pour un seul vélo !
C’est en effet le seul vélo du marché à être vendu avec 3 roues. Une roue avant et deux roues arrière. Une roue qui est équipé de la motorisation FSA et une autre roue qui sera utilisé lorsqu’on utilise le Moser en version musculaire.
Sur la route, le meilleur des deux mondes !
C’est sans batterie et sans moteur que nous avons pris commencé l’essai de ce nouveau vélo. Et avec une masse de 7,5 kg (en Sram Red avec roues Vision carbone), il ne donne absolument pas le sentiment de pédaler sur un vélo qui peut disposer d’une assistance au pédalage.
Les sensations sont très naturelles et le pédalage l’est tout autant. Le confort est assez exceptionnel. Les pneumatiques de 30mm qui équipent notre vélo d’essai n’y sont pas pour rien, mais le cadre, la fourche et la tige de selle sont eux-aussi très efficaces en termes d’absorption des chocs.
En danseuse le vélo est vif et se place exactement ou on le souhaite. Son inertie est réduite et il réagit vraiment comme un vélo classique et performant. Bluffant !
Pour rentrer dans les détails, on peut comparer son comportement à un Origine Axxome ou un Scott Addict. Facile et toute circonstance, son comportement le rend à l’aise sur tous types de parcours.
Avant de recevoir le vélo à la rédaction, nous l’avons découvert en Italie, sur les routes très pentues des hauteurs de Trento, chez Francesco Moser.
Dans ces multiples ascensions le vélo s’est révélé être un excellent grimpeur, disposant de toute la rigidité nécessaire pour soutenir un pédalage en force.
Dans les descentes il se montre prévenant à défaut d’être très joueur. Rassurant.
Une fois moteur et batterie installés, c’est un tout autre vélo. Évidemment le poids supplémentaire se ressent, mais la poussée du moteur permet de très vite l’oublier. Avec l’assistance maximale, on se surprend à grimper n’importe quelle pente à 20km/h, sans forcer.
Il est heureusement possible d’abaisser cette assistance pour forcer plus, tout en bénéficiant d’un coup de pédale naturel.
C’est là la force du moteur FSA qui est équipé de multiples capteurs permettant de conserver un pédalage naturel lorsque l’assistance est en action. Même en danseuse on conserve un pédalage rond.
Une révélation
Peu de machines nous ont autant enchanté que celle-ci.
Si tous les vélos électriques sont performants, tous ont la particularité d’être lourds et leur comportement assistance éteinte s’en ressent.
Le FMoser prend le problème à l’envers et apporte une solution miracle. Il parvient à remplacer deux vélos sans aucun compromis. Largement au niveau des meilleurs cadres cyclosportifs, il sera tout à fait capable d’encaisser une cyclosportive montagneuse, et équipé de sa motorisation il devient un excellent VAE.
Le tout avec simplicité, intégration et bon sens !