Les heures de gloire de Lightweight ont été écrites à la fin des années 1990 puis au début des années 2000, lorsque la roue carbone n’était qu’à ses balbutiements. Alors que ses concurrents commençaient tout juste à disposer de jantes en carbone à profil haut, le plus souvent autour des 1500 grammes, Lightweight proposait des roues entièrement en carbone à une masse de seulement 1 kilo. Une performance incroyable, qui a rendu les roues allemandes aussi célèbres que les pros qui les ont utilisées : Jan Ullrich, Lance Armstrong, Laurent Jalabert, Marco Pantani…
Puis Lightweight a inondé le marché des vélos top de gamme avec ses Standard déclinées en 3 générations, ses Ventoux rebaptisées ensuite Gipfelsturm (col des Tempêtes), et il y a quelques années sont arrivées les Meilenstein, descendantes des Standard ainsi que les Fernweig plus aérodynamiques. Puis avec l’arrivée du Gravel, Lightweight a créé les Pfadfinder EVO, entièrement dédiées à la pratique.
Parallèlement à toutes ces roues citées, les variantes Obermayer représentent une évolution plus légère, plus technique, plus aboutie et surtout plus chères que les Lightweight « classiques ». Le plus ultra du nec le plus ultra en quelque sorte.
Hauteur 48 mm, largeur 24 mm, et toujours le style Lightweight
Des jantes qui ont bien évolué depuis les débuts. L’aérodynamisme et les essais en soufflerie sont passés par là, aidant à comprendre l’incidence du vent latéral (même très faible) sur l’avancement du cycliste sur son vélo. Les premières Lightweight étaient plus hautes (50mm) et leur jante était très pointue ce qui les rendait ultra sensibles au vent latéral.
Lightweight a fait évoluer ses roues une première fois au passage des Standard 3 aux Meilenstein (passage de 50 à 48 mm) puis une seconde fois avec l’arrivée du freinage disque et l’élargissement à 24mm de ses jantes.
Ces jantes qui sont toujours construites en Allemagne, à Friedrichshafen ne sont qu’une partie de ce qui rend les Lightweight si spéciales…
Des moyeux tout en carbone
C’est avec le rayonnage spécifique LA marque de fabrique de chaque Lightweight, le moyeu entièrement en carbone. De forme pentagonale et dotés de grandes flasques qui reçoivent les rayons (qui s’enroulent sur le moyeu), ils bénéficient de roulements Ceramic Speed sur nos Meilenstein Obermayer Schwarz Edition et d’un corps de cassette DT EXP.
Un rayonnage devenu iconique
Larges, noirs, épais, coupants, les adjectifs ne manquent pas pour définir les rayons des roues Lightweight. Moulés en enroulés autour du moyeu carbone à grande flasque, chaque rayon est en fait une paire de rayons. Si le carbone est devenu moins cassant au fil des années, gardez à l’esprit qu’ils demeurent fragiles face aux chocs latéraux, dans le transport par exemple. Au nombre de 12 sur la roue avant et 20 sur la roue arrière, c’est leur largeur qui fait leur force et leur rigidité.
Ajoutez à cela le fait que chaque rayon vient s’enrouler autour du moyeu donnant à ces roues leur caractère typiquement « tracteur » en montagne.
Sur la route
Équipées de pneus Pirelli PZero Race TLR SL en 26mm, nos Lightweight ont fière allure sur le Colnago V4RS et l’Origine Axxome 3 GTR qui ont servi pour cet essai. Des roues qui ont la capacité de rendre plus beaux et plus désirables même les plus belles machines de la planète. C’est ça aussi, s’offrir des Lightweight.
La sensation de roulage est toujours la signature de la marque allemande, et ces Meilenstein Obermayer à freinage disque ne dérogent pas à la règle : c’est confortable, vif et ultra léger.
Si les plus costauds pouvaient reprocher aux précédentes Lightweight un certain manque de rigidité latérale, il n’en est rien sur celles-ci. En emmenant du gros braquet en danseuse, je ressens un léger flex dû aux rayons en carbone qui se mettent en tension, puis tout est verrouillé ; ça ne bouge pas.
Au train, que ce soit en montée ou sur le plat, la sensation de traction est extraordinaire. Ces Lightweight sont certainement les roues sur le marché qui donnent le plus le sentiment de dompter l’asphalte. Dans ce cas précis où j’évolue assis en selle, rien ne semble pouvoir arrêter cela.
S’il faut chercher un point négatif à ces roues, il serait à mettre sur le compte de leur construction tout carbone qui laisse un petit temps de latence lors de la mise sous tension des roues. Juste au moment où on se dresse sur les pédales. Un coup à prendre qui pourra en déstabiliser certains. Me concernant je suis conquis, adepte des Lightweight (à profil haut) depuis des années.
Aucun adjectif ne peut les qualifier
Ces Lightweight font toujours figure d’OVNI sur le marché des roues de haut niveau. Coutant près de deux fois le tarif de leurs concurrentes, elles ne sont pourtant pas deux fois meilleures mais offrent toujours des sensations uniques. Et ça, ça n’a pas de prix !