À l’orée des années 2000, l’illustre marque italienne fait face à un dilemme. La fin des vélos acier est prononcée et actée, l’aluminium règne en maître dans le peloton et tout juste quelques machines sont en carbone.
Il faut remplacer l’acier, et si Pinarello fabriquait un Prince en aluminium, elle choisit de monter encore en gamme avec le Magnésium Dedacciai AK61 en lançant le Dogma. Dès son lancement, il défraie la chronique avec un arrière et une fourche Onda (avec un inédit roulement de 1 pouce 1/4 en bas) en forme de vague qui subsistent toujours, 20 ans après. Des formes censées apporter plus de confort au vélo, en adoucissant les chocs.
Son boîtier de pédalier Most innove avec un diamètre de 55 mm, bien plus important que les 40 mm qui étaient d’ordinaire la norme. L’avantage de ce boîtier de pédalier surdimensionné était la plus grande surface de contact des tubes, permettant plus de solidité et surtout une hausse de rigidité au cadre.
2009, DOGMA 60.1 ET APPARITION DU CARBONE
Si le carbone était présent dans la gamme avec le Prince, Pinarello lance le premier Dogma carbone en 2009, un an tout juste avant l’arrivée du Team Sky dans le peloton. Évolution du Prince, il passait sous la barre du kilo avec un cadre annoncé à 950 grammes et un arrière totalement asymétrique.
2012 DOGMA 65.1 THINK 2 : PREMIER TOUR DE FRANCE POUR LE DOGMA
Le vélo qui a remporté le Tour de France en 2012 avec Bradley Wiggins 15 ans après la dernière victoire de Pinarello sur le Tour. Il réédite en 2013 avec Chris Froome, la première d’une longue série ! Adoptant une nouvelle fibre de carbone Toray 65 Tons (en remplacement de la 60 Tons du Dogma 60.1), plus rigide et réactif, il marque aussi la possibilité de monter indifféremment un groupe Shimano Di2 ou Campagnolo EPS en intégrant leur faisceau électrique…
2014, DOGMA F8 : L’ENTRÉE DANS L’AÉRO
Plus léger (120 grammes en moins), le F8 est surtout plus aérodynamique que tous les Dogma précédents. Une pleine entrée dans le monde de l’aéro dicté par la compétition. Les coureurs réclament de l’aéro, signe d’une époque. Le Dogma perd les lignes de 2002 mais conserve l’ADN de son nom.
2017, DOGMA F10 : PAS UNE RÉVOLUTION
Grosse évolution du F8, le F10 n’est pas une révolution. Légèrement plus léger, légèrement plus aéro, il améliore ses performances sur tous les terrains et intègre les boîtiers de gestion des groupes Di2. C’est aussi le premier Dogma à bénéficier d’un freinage disque !
2019, DOGMA F12 : L’ARRIVÉE DÉFINITIVE DU FREINAGE DISQUE ET DE L’INTÉGRATION TOTALE.
Pinarello renouvelle une nouvelle fois complètement le Dogma et ce qui saute aux yeux en comparant le F12 à ses prédécesseurs, c’est l’intégration de toute la câblerie. Les lignes plutôt chargées du Dogma s’en trouvent allégées et transforment la ligne du Pinarello.
Plus d’élégance et une pénétration dans l’air (légèrement) plus efficace. La fibre de carbone Toray T1100 1K Dream Carbon est identique au F8 et F10 et Pinarello annonce 8 watts économisés à 40 km/h par rapport au précédent F10 Disk.
2021, DOGMA F : PLUS LÉGER ET ENCORE PLUS AÉRO
Mêmes gains annoncés : poids en baisse et aéro plus performant. Le Dogma le plus léger jamais fabriqué avec 265 grammes de moins sur l’ensemble cadre- fourche par rapport au F12. On note surtout que Pinarello laisse toujours le choix du disque ou du patin !
Cet article a été publié initialement dans le magazine Collector des 25 ans de Top Vélo disponible sur notre BOUTIQUE.