Pogacar Imperator sur le Giro

Sur la route du Giro 2024, le Campionissimo slovène est une star. Comme autrefois son héros Eddy Merckx. Même si l’opposition italienne actuelle n’a plus la qualité d’autrefois où Felice Gimondi et Gianni Motta disputaient le maillot rose au cannibale. En fait Tadej Pogacar est chez lui en Italie. Avec toujours à l’esprit cette première grande victoire dans le mythique Giro della Lunigiana junior. Victoire spectaculaire qui lui ouvrit grandes les portes du peloton professionnel comme autrefois pour Danilo Di Luca, Damiano Cunego, Vincenzo Nibali ou Alberto Bettiol.

Par Salvatore Lombardo

POGACAR SI PRÈS, SI LOIN DE PANTANI…

Déjà roi entre Milan et Florence, avec trois victoires sur le Tour de Lombardie et deux sur les Strade Bianche, Tadej le magnifique entend devenir Pogacar Imperator en triomphant dans son premier Giro.

Le premier rendez-vous avec l’histoire c’était l’arrivée de la seconde étape face au sanctuaire d’Oropa. Un lieu mystique où se mêlent le sacré, le mystère et la légende du sport cycliste. À 1159 mètres d’altitude, face au sombre Lago d’Orta, Pogacar avait rendez-vous avec l’histoire. En l’occurrence avec l’inoubliable Marco Pantani qui s’imposa ici lors du pathétique Giro 1999. Avec à la clé un exploit grandiose qui efface dans la mémoire des tifosi le drame et l’injustice de Madonna di Campiglio.

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Victime d’un incident mécanique alors que le peloton allait aborder la montée finale, l’extraordinaire grimpeur s’offrit une remontée hallucinante, rejoignant et effaçant un à un tous ses adversaires qui avaient profité du stop technique du Pirate. Dernier rejoint et laissé sur place, Laurent Jalabert et son maillot de champion de France. Et au sommet, la vision glorieuse d’un athlète hors du commun qui s’imposait en solitaire en pulvérisant le record de l’ascension.
Pogy aura été exact au rendez-vous de Pantani. Mais de la plus étrange des manières. Étant lui aussi victime d’un problème technique à quelques kilomètres du pied d’Oropa. Et s’offrant lui aussi une remontée destinée à figurer dans le livre des grandes heures du Giro.
Victoire en solitaire évidemment. Avec la manière. Sa manière.
Restait à savoir si le record de Pantani serait effacé des tablettes…
Vingt-cinq années plus tard, le record de l’Italien demeure inviolé : 17 minutes et 4 secondes.  Pour 17 minutes et 25 secondes pour le Slovène.
Les deux Champions, si loin, si près.
Le plus beau reste à venir.

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