En octobre dernier, nous vous donnions tous les détails techniques de la nouvelle selle Prologo Nago R4 (à relire ici). Il est temps à présent de partager nos retours de terrain après des semaines d’essais !
Nous avons testé en parallèle deux versions de cette 4ème génération, la R4 PAS pour Alexandre et la R4 147 me concernant.
PROLOGO NAGO R4 PAS : OBJECTIF MAJEUR PERFORMANCE
Le retour d’expérience d’Alex :
Pour ma part, j’ai uniquement réalisé des essais sur route de la selle Nago R4 version PAS. Question performance, je suis un puriste et chaque gramme compte. La selle ouverte a attisé mon intérêt par son côté Racing. Je roule toujours pour jouer la gagne sur le chrono, même si je n’ai plus mes jambes de coursier !
C’est aussi l’esprit des Wiggins, Contador, Sagan, des frères Schleck, de Cancellara, de Colbrelli, ou encore de Thibaut Pinot parmi bien d’autres, qui me fait prendre la mesure de l’héritage de cette nouvelle génération de selles NAGO. Ce n’est pas une selle comme une autre, elle porte l’inspiration de son histoire.
Cette nouvelle génération, pour moi qui ait essayé et apprécié toutes les précédentes, est à la hauteur de ses prédécesseurs. La réponse aux sollicitations est sans faille, avec davantage de finesse et de précision sur ma position, de fluidité dans mes mouvements de jambes avec une stabilité accrue ressentie sur ce point d’appui fondamental. Le centre anatomique légèrement avancé favorise réellement une position plus agressive !
Enfin, la distance de mes ischions correspondent plutôt à la version 137mm, et en ce sens, j’ai ressenti une amélioration possible sur le confort par rapport à ma selle habituelle, dont la largueur est effectivement plus réduite.
R4 147 : CONFORT AVANT TOUT, PERFORMANCES QUAND MÊME !
Le retour d’expérience de Patrick :
J’ai utilisé cette selle sur plusieurs centaines de kilomètres avec un vélo Gravel, utilisé comme tel sur chemins accidentés avec des roues Prymahl, et sur route avec des roues carbone artisanales haut de gamme de la marque Alian.
Sobre et élégante à mes yeux, la selle apparaît directement comme très qualitative, d’autant par son rail en carbone (version NACK).
Le design est très soigné et contemporain, avec trois sections indépendantes qui couvrent toute la selle. Bien que celle-ci paraîsse complètement fermée, la base est perforée, comme pour le modèle ouvert. Ainsi, le système Active Base propre à Prologo est bien présent sur cette version.
Enfin, la largeur de mes os ischiatiques nécessitent justement des dimensions plus adaptées que la version initiale de 137mm. Les 147mm ont été effectivement en parfaite adéquation avec ma morphologie, tout comme le rembourrage accru de 10 mm sur les côtés et de 3 mm au milieu supérieur, pour un IMC d’hiver au delà de celui d’été…
Sur mes circuits Gravel, presque VTT, la selle a su se faire totalement oublier. Pourtant les secousses ont été nombreuses, les relances en danseuse, suivies d’appuis conséquents pour passer des obstacles exigeants, n’ont jamais révélé une mise en défaut de la fonction de la selle : vous assurer un équilibre et une force de réaction optimaux, sans points de pression douloureux !
Sur la route, avec de multiples ascensions, notamment dans le Mont Ventoux et ses pourcentages à plus de 10%, le transfert de puissance de la chaîne musculaire à la machine, s’est toujours révélé extrêmement efficace, sans maillon faible… Sur d’autres sections de faux plats montants ou descendants à rechercher le maximum de puissance et donc de contraintes sur les points d’appuis, le test s’est encore une fois montré très concluant. Dans tous les cas, aucune douleur ou autre désagrément en cours ou après sorties de test et d’entraînement.
Même si sur les premières sorties, la selle neuve pouvait émettre quelques bruits nécessitant rodage, mon bémol principal concerne le marquage, qui sur une partie latérale en est déjà venu à quelque peu s’effacer. On aime qu’un produit neuf, même si nous ne parlons ici que d’esthétisme, garde cette apparence – sortie de magasin – le plus longtemps possible. Pour les performances fonctionnelles, ou de durabilité apparente des matériaux, c’est sans reproche ! ”