Décoiffant !
Auparavant, le Madone était l’unique cadre de compétition chez Trek. C’était avant la sortie de l’Émonda qui a pris la place du vélo de montagne à tout faire, laissant au Madone le créneau de l’ultra aérodynamisme et des courses au niveau professionnel. L’Émonda reste utilisé par quelques coureurs pour des étapes de montagne sur les courses à étape, mais le Madone reste LA référence Trek chez les pros.
Un ressenti, mon ressenti
Quelle claque ! Ce Madone de 7ème génération semble tout droit sorti d’un salon de concept bike futuriste.
Et outre cette claque visuelle, le Madone offre une claque sensitive entre légèreté et tubes ultra larges.
On ne s’attend clairement pas à ce qu’un vélo si « épais » soit si léger. Un sentiment d’exclusivité hors du commun.
Une ligne époustouflante
On remarque immédiatement qu’il se passe quelque chose au niveau de la jonction du tube de selle avec le tube supérieur. Un trou béant dans le cadre et une tige de selle qui semble suspendue : c’est le système IsoFlow.
Un système qui doit apporter du confort par la flexibilité du système de tige de selle et de l’aéro en canalisant l’air autour des jambes en mouvement. C’est LA marque de fabrique de cette septième génération de Madone.
Les tubes sont épais, très épais, plus épais encore que ceux du précédent Madone. De type Kammtail, Trek a étudié le tout en soufflerie afin de maximiser la pénétration dans l’air et de diminuer les perturbations en cas de vent latéral afin d’obtenir une machine facile à prendre en main.
Le carbone utilisé est toujours de type OCLV 800, le plus haut niveau proposé par Trek qui offre le meilleur ratio entre masse et rigidité. La quantité de résine est réduite au strict minimum avec une optimisation du moulage du cadre. C’est le même carbone qu’on retrouve sur l’Emonda SLR.
Au-delà de ses tubes ultra aéro et de son look général qui l’est tout autant, ce Madone de 7ème génération franchi un gros cap de modernité et de prise de position sur le design global. Un look qu’il faut assumer, mais un vélo immédiatement reconnaissable. Véritablement un vélo à part.
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Trek Madone SLR 7ème génération OCLV 800
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Sram Red eTap AXS
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Bontrager Aeolus RSL 51
Bontrager R4 320tpi 25mm
Madone intégré OCLV
Bontrager Aeolus P2 RSL
7,3 kg (sans pédales)
15 699€
Trek madone SLR 9 : Top de gamme uniquement !
Chez Trek l’appellation SLR désigne les cadres les plus haut de gamme qui bénéficient de la fibre OCLV la plus évoluée, celle de la série 800. Et lorsque SLR est associé au chiffre 9 on a alors affaire à une machine dotée d’équipements du plus haut niveau.
En l’occurrence, le Madone est disponible en deux versions baptisées « 9 ». L’une en Shimano Dura-Ace affichée à 14699 euros et l’autre en Sram Red affichée à 15699 euros. C’est cette dernière que nous essayons.
On ne présente plus le groupe Sram Red eTap AXS. Une transmission électrique sans-fil (la première du genre) qui bénéficie de 12 vitesses et de développements avec départ 10 dents. Une transmission qui a fait ses preuves et qui bénéficie d’une excellente ergonomie.
Les composants sont évidemment des Bontrager. Le poste de pilotage est superbe. Monobloc en carbone, il fait cheminer les gaines hydrauliques dans la direction et offre une ergonomie simplement parfaite. Les leviers tombent naturellement sous la main et la partie basse est longue, si bien qu’elle pourra être coupée si besoin. Plusieurs dimensions sont disponibles suivant la taille de cadre, avec des longueurs de potences entre 80 et 110mm et des largeurs de cintre entre 380 et 440 mm.
La selle Bontrager Aeolus PS RSL est disponible en deux versions (de largeur) suivant la taille de cadre. Respectivement 155 mm pour les tailles 47, 50, 52 et 145 mm pour les tailles 54, 56, 58, 60 et 62.
Les roues sont aussi des Bontrager, les RSL 51. Le profil de jante est de 51 mm et la largeur extérieure 31 mm. Le canal interne mesure 21 mm et est adapté aux pneus entre 25 et 20 mm. Les pneus fournis sont des Bontrager R4 en 25 mm. Une option Pirelli de 26 mm est aussi disponible.
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Le Trek Madone SLR 9 sur la route
Je garde le souvenir du précédent Madone de 6ème génération qui bénéficiait d’un système IsoSpeed emprunté au Domane et qui permettait déjà au Madone de bénéficier d’un confort acceptable pour une machine performante. Une réelle nouveauté lors de sa sortie, à l’époque les vélos ultra aéro ne prenaient pas le confort en considération. Les constructeurs commençaient tout juste à comprendre que le confort permettait de rouler vite plus longtemps.
Et c’est avec ces considérations en tête, que j’effectue mes premiers essais.
Les premières minutes de selle ne sont pas déroutantes. Comme sur tout bon vélo de compétition, je trouve rapidement mes marques. Les commandes tombent naturellement sous les mains et au bout de quelques kilomètres seulement, je me sens comme à la maison.
Le confort est très surprenant. Les aspérités sont gommées et les chocs tels les dos d’ânes sont effacés, survolés. D’ailleurs, je me surprends à rester assis sur la selle, ce qui ne m’arrive que très rarement. Je sens le tube de selle se déformer (le système IsoFlow), ce qui contribue à donner du confort, le tout sans sentiment désagréable de flottement.
Sur le plat, le Madone est naturellement sur son terrain de jeu. La rigidité est impressionnante et pourra dérouter ceux qui ne sont pas habitués à un pur vélo de course. Car si ce Madone est très confortable, il reste néanmoins conçu pour rouler vite et réclame un peu de puissance pour s’apprécier. Gros coup de cœur sur les roues Bontrager qui, malgré leur profil haut, ne sont que peu sensibles en cas de vent latéral : le vélo reste parfaitement stable, sans que la direction ne bouge. Un très bon point.
En montagne et haute montagne le Trek affiche deux visages et montre qu’il reste un vélo de compétition. Comprenez que si sur le plat il fait preuve une belle facilité à être emmené, lorsque la route s’élève il faut s’employer. Ou avoir des watts dans les jambes.
Il s’accommode par contre de n’importe quel type de pédalage, que ce soir en force ou en cadence. Il réclame seulement d’appuyer fort sur les pédales pour donner le sentiment d’avancer de manière fluide. Les moins forts paieront cette grande rigidité et l’inertie des roues. Changer les roues pour des modèles à profil moyen ou bas permet de s’affranchir de cette inertie mais le comportement global change peu : ça reste rigide et conçu pour rouler vite.
Tellement performant...
Le Madone SLR de septième génération parvient à concilier l’inconciliable : extrême rigidité, relative facilité d’usage et confort de haut niveau. Associé à une ligne qui ne laisse pas indifférent, Trek dispose d’une des machines les plus clivantes de la production mondiale. On aime ou on déteste, mais de notre côté après avoir enchaîné les kilomètres, on adore !