ORIGINE GRAXX 3 GTR

ORIGINE GRAXX 3 GTR : POUR TOUS ET TOUT LE TEMPS !

Un vélo qui s’adresse à tous et pour toutes les pratiques. La marque française de vente de vélo en ligne frappe une nouvelle fois très fort, bousculant les codes et décloisonnant les catégories. Au Gravel Graxx 2 succèdent deux héritiers.
Le Graxx 3 GTO, comprenez “Grand Tourisme Optimisé” se place dans la continuité de celui qui avait été lauréat des Top Vélo Awards 2021 (voir ici), lui apportant des nouveautés attendues par la communauté Origine par rapport à son prédécesseur, dont le test avait pourtant déjà été très convaincant ! (voir l’archive : Test Origine Graxx 2)
Le Graxx 3 GTR, comprenez “Grand Tourisme Racing”, est la version en test. Ne parlons pas d’évolution, ni de révolution, mais de… disruption !

UN NOUVEAU MODÈLE, DEUX PHILOSOPHIES

Nouvelles technologies, nouvelles lignes, nouvelle intégration annoncées : l’Origine Graxx 3 entend défier sur tous les terrains du Gravel et des aventures bikepacking également, mais aussi des vélos de route Endurance.

Les atouts majeurs du GTO sont dirigés vers la longue distance, le confort optimal par l’absorption de tous les défauts du terrain, tout en restant extrêmement facile entre vos mains.
Le GTR est plus sauvage, racé et imaginé par les ingénieurs de la marque pour les circuits, avec un rythme élevé et des relances explosives répétées.

NOUVEAU CADRE, NOUVELLE FOURCHE !

À ces fins, le Graxx GTR emploie la technologie UML (Unique Matrix Layup) empruntée aux séries Route d’Origine. La fibre et sa densité ont été adaptées toutefois pour répondre aux sollicitations Gravel.
La nouvelle fourche OGV III est annoncée avec un confort, une précision et une rigidité inchangés, tout en accueillant de nouveaux oeillets pour davantage de polyvalence sur vos aventures bikepacking. L’intégration possible du câble du moyeu dynamo est également d’un intérêt certain pour qui la fin de course du Soleil, ne sera pas la sienne.
Enfin, les triangles arrières CCT+ pour les deux versions, apportent toujours le Dynamic Response dont l’excellent niveau de filtration et de réponse n’est plus à discuter.

L’intégration de la câblerie au niveau du poste de pilotage, apporte son gain en fonctionnalité du vélo, notamment pour l’ajout d’une sacoche avant en bikepacking, mais aussi d’esthétisme et de modernisme !

LE PLUS BEAU POUR ALLER ROULER

Le degré de personnalisation proposé par Origine via le configurateur sur son site internet est incroyable ! Chacun peut s’y retrouver en passant des heures avant commande à moins d’avoir une idée très précise de son besoin, ses attentes, ses goûts et de son budget qui risque bien souvent de s’étendre…
Partant d’un modèle de base, chaque composant est remplaçable par un modèle de plus ou moins haut de gamme, ou par une marque concurrente. Le tarif du vélo s’affiche en temps réel. Petit laïus pour nos lecteurs béotiens en la matière.
Encore une nouveauté esthétique et bienvenue, la possibilité d’opter pour une peinture bicolore du plus bel effet. Appréciation sur mon modèle Graxx 3 GTR C89 en gris soie et vert noir avec une finition mate, très sympa !

LE CHOIX DES ARMES

La base de mon vélo d’essai est la version C89 en taille L (8,25 kg sans pédales, ni bidons), avec une transmission Sram Force AXS 12 vitesses, une cassette XPLR 10-44 à l’arrière, et un seul plateau de 40 dents à l’avant.
Pour les terrains rocailleux et chemins de traverse, les roues Prymahl Vega C35 Pro Wide carbone, avec des pneus G-One RS Evo 40 montés en tubeless constituent mon train roulant.
Pour l’asphalte presque parfait de mes routes de Provence, j’ai retenu les roues artisanales Alian Diamant top de gamme, avec moyeu Alian aluminium/carbone à roulement céramique (pour en savoir plus). Autant ne rien laisser au hasard, si l’on souhaite mettre en rapport ce Gravel Graxx GTR avec des vélos de route endurance de très bon niveau.

L’ORIGINE GRAXX 3 GTR SUR LA ROUTE

Les premiers tours de roues sur cet Origine Graxx 3 GTR ont été effectués mi-Janvier avec les roues Prymahl Vega C35 Pro Wide carbone.
Plutôt adepte des purs vélos de route, les premiers kilomètres furent déstabilisants par la nouvelle position à adopter. Une position plus droite, plus relevée sur l’avant du vélo. On s’y fait très rapidement pour ressentir le confort de l’ensemble, non seulement du cadre mais aussi des roues qui filtrent tous les défauts de la route. Une déformation de la chaussée, une plaque d’égout, mordre sur le bas côté en cas d’un dépassement d’une voiture trop près ? Aucun problème !

C’est confortable, mais même avec ces pneumatiques (40 mm), cela reste joueur. L’agilité du vélo est indéniable en dépit de sa configuration Gravel. Même au niveau performance, mes ascensions répétées de la Sainte Victoire par Saint Antonin au nombre de trois pour la première sortie, suivie par l’ascension du col du Cengle (pour les connaisseurs) m’ont surpris et questionné : qu’en serait-il avec des roues de route ?

Une configuration Gravel sur la route, c’est intéressant, mais sur le gravier cela fait évidemment bien plus sens. J’ai ainsi emprunté un premier sentier sur le chemin retour. Très forte déclivité, et terrain meuble m’ont permis de suite de prendre la mesure des qualités de ce Gravel. Bien qu’un minimum de technique et le juste de choix de trajectoires soient nécessaires, la conception du cadre est aussi prépondérante pour passer l’obstacle. Rien n’a failli.
Une fois le point culminant atteint, c’est un moment détente et contemplation qui s’est offert à moi. Dans ces magnifiques paysages de la Sainte Victoire, avec confort par ressenti et insouciance par confiance sur les chemins en descente de DFCI (Défense des Forêts Contre les Incendies), s’acheva cette première impression sur chemins.

Par la suite, la majeure partie des quelques centaines de kilomètres effectuée avec ce vélo pendant trois semaines, a été réalisée sur asphalte, avec des jantes et des pneus de route. L’objectif était de déterminer avec précision son niveau de performance et de confort puisqu’il s’agit de l’une de ses caractéristiques phare.
Le tour du Ventoux dans les deux sens, cinq ascensions du Géant de Provence, et de nombreuses autres sorties plus courtes, moins exigeantes, mais toujours avec un dénivelé positif approchant les 1000 mètres, m’ont convaincu de l’excellence de ce vélo en la matière et de ses réelles aptitudes à évoluer sur la route. Des aptitudes qui ne font en rien regretter de pédaler un Gravel, quelles que soient les circonstances.
Que ce soit en vitesses moyennes relevées, en temps sur segments de référence, en vivacité sur les relances et en sensations, les vélos de route Endurance ont effectivement une nouvelle concurrence !

BIFURCATION : LES SENTIERS BATTUS

Les Prymahl Vega C35 Pro Wide carbone remontées, pédales XLC vissées, et un pare-boue de selle Prologo fixé, une session Gravel de test pouvait s’engager après deux jours de pluie. Même si le terrain en Provence reste majoritairement bien sec, j’étais sûr pour ce test majeur de rencontrer un grand nombre de configurations de terrains.

Après quelques kilomètres de route sur bitume, constat que le changement de train roulant modifie évidemment considérablement le comportement du vélo. Toutefois, bien moins que ce à quoi l’on s’attend et on retrouve un confort encore autre oublié. Première bifurcation sur chemin en pente descendante, le vélo se place facilement et en adoptant parfaitement les trajectoires retenues on passe les menus obstacles royalement.
Portion de bitume transitoire, puis les choses sérieuses commencent…

J’entame alors une montée de presque 2 km, avec une progression moyenne de 13,6km/h pour 4% de pente. À ce moment, des passages que j’anticipe mentalement, me font évaluer : Gravel ou VTT ? Mais la machine que je pilote, n’induit aucun doute de réussite, et comme souvent dans ces cas, ça passe ! Il faut dire qu’en plus, avec un plateau de 40 dents et une cassette 10-44, j’ai pas mal de marge de confiance. S’ensuit 1km à 9% à 9,5km/h, ça performe toujours avec un terrain pourtant bien piégeux. Par des changements de position du corps intuitifs et en modifiant mon centre de gravité j’ai repris en main quelques situations bien mal engagées. Un peu de technique, mais le vélo a parfaitement “compris et répondu” à mes sollicitations.

Je me suis ensuite dirigé vers des petits singles en forêt. Et si c’était plutôt sec jusque là, la donne a changé ! Derrière mon clavier, je dirais que c’était parfait pour tester les limites du vélo. Les pneumatiques montés manquaient pour certains passages de crampons. La parade est évidemment les glissades contrôlées, avec beaucoup d’anticipation sur la moins difficile des options de trajectoires.
Loués soient certainement la géométrie de ce vélo et autres paramètres de conception, puis mon pilotage en second.

Le petit bémol sur le matériel utilisé, concernent les jantes carbone que je trouve magnifiques, et qui garderont évidemment des traces très rapidement sur ce type de tracé. D’autres diront que les cicatrices et les éraflures, sont les marques et le charme des vraies aventures !

DE NOUVEAUX HORIZONS

Ce nouveau Graxx dans sa version GTR est un vélo extrêmement équilibré et affûté quelque soit son utilisation. Sur route ou sur sentiers, il performe, garantissant confort, assurance face aux obstacles ou face aux chronos, agilité, facilité et accessibilité.
Sur les challenges de compétiteurs, il risque de surprendre, le plus dangereux des concurrents pour la victoire, est celui que l’on n’attendait pas.

Par ailleurs, le Graxx 3 vous invite aussi à l’aventure, au long court, mettant à votre disposition tout un panel d’options pour voyager vers l’objet ultime de votre quête : la liberté. Pour la fiabilité et la robustesse, soit on teste soi-même dans le temps, soit on évalue le sérieux et la qualité d’une marque sur ces produits précédents. Les retours sur le Graxx 2 en sont des gages.
Enfin, que ce soit pour s’avancer sur une ligne de départ, pour s’engager vers des horizons convoités, le Graxx 3 par ses lignes épurées, et sa personnalisation poussée, vous apportera aussi la fierté de posséder un objet unique qui vous ressemble.