Le moteur FSA HM 1.0
Premier moteur de FSA, le HM 1.0 reprend le principe déjà connu du moteur dans le moyeu arrière, comme sur le eBikeMotion devenu Mahle. Un moteur de 250 Wh et de 43 Nm. La batterie de 250 Wh est intégrée dans le cadre et il est possible de prolonger l’autonomie avec une seconde batterie de même capacité prenant la forme d’un bidon sur le tube de selle.
Ce moteur est décrit par FSA comme sportif et permettant de conserver les sensations de pédalage d’un vrai vélo avec une très faible friction passée la bride des 25 km/h. Pour cela, il est doté d’un capteur de couple intégré qui permet une plus grande réactivité de l’assistance lors de la reprise et de l’arrêt du pédalage. L’ensemble pèse moins de 4 kg et est relativement compact, ce qui autorise un design du vélo semblable à un vélo classique.
Un beau cadre carbone
La marque française communique sur le type de carbone utilisé pour la construction du E-24. Respectivement 70% de T700, 25% de T800 et 5% de fibre à haute résistance, tissée 3K. Pour le cycliste lambda, évidemment ces informations sont difficiles à assimiler, mais comprenez que le souhait de Bertin a été de donner un comportement facile à ce cadre, avec un confort et une rigidité contrôlés.
Vous aurez remarqué l’intégration totale de la câblerie grâce au système FSA ACR. Un vrai plus sur ce vélo qui lui permet de passer pratiquement inaperçu dans un peloton. Ça change des vélos à assistance électrique qui ressemblent à des mobylettes.
Le serrage de tige de selle est aussi intégré et la qualité de finition est superbe. En effet, tous les vélos Bertin sont peints à l’unité et sont personnalisables.
Équipement et montage à la carte
C’est de coutume chez Bertin, le montage est au choix du client avec des groupes Shimano, Sram (Pas de Campagnolo avec le moteur FSA) et les composants FSA ou Bertin. Notre vélo d’essai bénéficie d’un montage assez haut de gamme avec un groupe Ultegra, des périphériques entièrement en carbone et des roues Vision à haut profil en carbone.
Le choix du groupe Ultegra en version mécanique est une vraie valeur sûre : son fonctionnement irréprochable permettra de changer de vitesse même lorsque le moteur est à pleine puissance. On revient sur le poste de pilotage FSA ACR. Entièrement réglable, il offre le design d’un ensemble monobloc et permet de peaufiner très précisément sa position, comme avec un ensemble classique. Sauf qu’ici les gaines du freinage hydraulique cheminent à l’intérieur. Un très bel ensemble et un beau morceau d’ingénierie.
Le train roulant est aussi haut de gamme puisqu’il s’agit des Vision Metron 40 SL. Des roues à jante carbone de profil moyen (40mm) qui sont passe-partout et assez légères. Elles permettront d’utiliser le vélo moteur éteint, sans ressentir trop de masse en mouvement. Un très bon point d’associer des roues haut de gamme sur un vélo à assistance électrique, d’ordinaire inerte dans son comportement !
Sur la route
Léger, le Bertin E-24 me donne tout de suite de bonnes sensations, moteur éteint. En danseuse, la masse supplémentaire (batterie et moteur) se ressent lorsque je balance le vélo, mais une fois assis sur la selle, il file bien facilement. Les roues Vision font leur travail avec brio et permettent d’emmener le vélo sur le plat.
Sur ce terrain, même pas besoin d’allumer le moteur pour suivre un groupe. Prendre une roue à 35 km/h ne pose pas non plus le moindre problème. Encore une fois, la rigidité de l’ensemble autorise de belles relances une fois qu’on s’est habitué à la masse à « balancer ».
Dans les côtes, on utilisera volontiers le moteur, car il y a quand même 12 kg à tirer. La position 1 permet d’oublier la masse du vélo, mais vous n’irez pas plus vite qu’avec un vélo normal : vous subissez la pente si vous n’êtes pas entrainé. La position 2 permet de s’affranchir de la pente et d’évoluer avec un soupçon de facilité. On pédale quand même, ça reste du vrai vélo. Mais les cols vous sont ouverts, quelle que soit la difficulté. Les autres positions permettent de lâcher pratiquement n’importe qui (sauf un coureur pro qui grimpera à plus de 25 km/h), à volonté. Encore une fois et j’insiste sur le fait que le moteur FSA donne d’excellentes sensations, très proches d’un pédalage naturel. De plus il s’avère assez silencieux.
Côté autonomie, avec une seule batterie (dans le cadre), j’ai pu effectuer plusieurs sorties de 80 kilomètres en alternant les divers modes d’assistance sans arriver au bout de la batterie (environ 15-20% restants). Bien entendu je ne l’ai utilisé que rarement sur le plat. Nul doute que pour affronter plusieurs cols, la deuxième batterie sera obligatoire.
Léger et sportif
C’est bien ce qui ressort de cet essai, le E-24 à motorisation FSA conserve l’ADN d’un vélo sportif avec une masse contrôlée et un comportement global qui reste celui d’un « vélo ». Le moteur FSA confirme qu’il est bien là pour apporter une assistance et non pas transformer le vélo en scooter. Sa capacité à se fondre dans le geste de pédalage est très appréciable. Un must pour qui cherche un VAE sportif (comprenez où on pédale vraiment) !