L’aéro facile par Girs !
Girs est de retour ! La marque fondée en 1997 par les frères Girout, s’était largement illustrée dans les années 2000 avec le GStar et le GMax et s’est récemment relancée avec l’Oscar et le SOLO.
Toujours dans le giron de la famille Girout (anciens coureurs professionnels), Girs entend proposer des machines à l’allure épurée et au comportement typé, le tout à tarif abordable.
Le Solo est un vélo aux lignes aérodynamiques mais polyvalent dans son comportement et accessible par son tarif.
Un magnifique cadre
Son nom l’indique clairement, le SOLO s’appelle ainsi parce qu’une fois en selle, on est seul sur le vélo. Seul lorsqu’on place une attaque en course, ou encore seul lorsqu’on s’entraine l’hiver. Conçu comme une machine à motivation (d’aller rouler), le SOLO se présente donc à la fois comme un vélo de course et d’entrainement. Une machine dure au mal !
« Il reflète la mémoire vive de Girs, celle qui reflète les émotions en passion. »
Bénéficiant d’un moulage EPS et de fibre Toray T700 et T800, gage d’une rigidité conséquente, le SOLO est cependant étudié pour offrir un bon niveau de confort. Outre le lay-up étudié en ce sens, il accepte des pneus jusqu’à 32mm. Et s’il est livré avec des 28mm on imagine très bien l’équiper de 25mm pour un usage typé compétition.
On apprécie le serrage de tige de selle sur le dessus du tube supérieur. Un système qui a fait ses preuves et qui se révèle simple et fiable à l’usage.
Toujours dans un souci de simplicité mais devant l’évidence d’une mode désormais bien ancrée, la câblerie est de type semi-intégrée. Elle chemine sous la potence et entre dans le cadre au sommet de la douille de direction. Cela facilite le démontage de la direction en cas de changement de hauteur du poste de pilotage.
Girs offre une garantie de 5 ans sur le cadre et la fourche. 5 tailles sont disponibles, un minimum pour trouver un vélo à sa taille. Nous concernant, le vélo d’essai est un 54.
Montage au choix
C’est un cheval de bataille chez Girs : la personnalisation du montage est offerte sur tous les vélos. Du Shimano 105 au Dura-Ace en passant par le Campagnolo Chorus, des roues Sonic, Fulcrum ou Black Inc, le choix est grand.
Même chose pour les composants, cintres, potences, pneus ou encore selles. De quoi s’offrir un vélo correspondant au plus près à un budget fixé sans rogner sur la qualité ou la longueur d’une potence, d’une taille de manivelle ou encore une largeur de cintre.
L’assurance de proposer un vélo qui vous correspond pleinement est clairement un des points clés de l’expérience que veulent offrir les frères Girout à tout processeur de vélo Girs.
On peut considérer notre machine d’essai comme un « cœur de gamme+ » avec son groupe Shimano Ultegra Di2 et ses roues carbone Sonic Hypersonic. Pour autant le tarif reste aux alentours de 5000 euros, ce qui est bien moins cher que certaines grandes marques, à équipement égal. Sans parler de l’intégration de la câblerie, de la finition du cadre et du soin appliqué au montage.
Girs fait donc ici très fort…
À l’essai
Le SOLO se montre d’emblée ultra vif et ultra facile. Un comportement agréable qui réduit à quelques minutes la prise en main de ce Girs.
Une vivacité du couple cadre/roues qui ne se fait pas au détriment de la rigidité globale qui se découvre au fil des kilomètres.
Plaisant à emmener quel que soit le rythme, le SOLO offre de plus un confort appréciable, que ce soit au niveau de l’assise ou de la direction. Le toucher de route est doux avec les gommes de Goodyear de 28mm mais franchement plus agressif avec des 25mm.
Dans les côtes, le Girs semble plus léger qu’il ne l’est réellement. Sa rigidité devient un atout et ne vient à aucun moment castrer le pédalage : on ne ressent pas de difficulté autre que celle du terrain sur lequel on évolue. Le vélo se plie à n’importe quel style de conduite et ne rechigne pas à accélérer.
Sur le plat, le ressenti est assez semblable. À basse vitesse le vélo se montre très tolérant, surprenant même pour un vélo aéro. En haussant le rythme, la rigidité est bien présente et permet des fantaisies qui n’auront que vos jambes pour limites.
Quelques mots sur la géométrie qui se montre bien incisive. Le vélo est ultra précis et réagit au moindre coup de pédale. Une hausse de quelques watts se ressent immédiatement et lorsqu’on évolue en côte, le SOLO a tendance à cabrer. On explique cela par les bases courtes de 406mm (sur toutes les tailles) et par la rigidité de l’ensemble. Notre taille d’essai 54 étant de plus très équilibrée avec un angle de selle de 74° et un angle de direction de 73°.
Dépenser plus, pourquoi faire ?
Le Solo est une belle surprise. À l’heure où la plupart des machines dépassent allègrement les 8000 euros, le SOLO que nous avons essayé se tient dans les 5000 euros tout en s’affichant à 7,7 kg.
De plus, il bénéficie d’un groupe électrique, d’une intégration de la câblerie et d’un freinage disque.
Outre cette fiche technique aguicheuse, une fois en selle on en arrive à se poser la question suivante : pourquoi dépenser plus ? En effet, son comportement en fait l’un des vélos les plus agréables et efficaces que j’ai pu essayer cette année. Je peux en rajouter une couche en écrivant qu’il sera même difficile pour la plupart d’entre nous de juger d’une éventuelle différence avec certaines machines coûtant plus du double de son prix. Un vrai coup de cœur !