Douceur et bien-être
Leader du marché des SUV jusqu’en 2016, le Kadjar premier du nom a vieilli et a été renouvelé en fin d’année dernière. Un restylage à la fois extérieur avec des modifications importantes sur la face avant, mais aussi de grosses nouveautés, côté motorisation avec des moteurs essence à filtre à particules (le nouveau 1.3 TCE), et technologiques avec notamment des feux 100 % Led. Revers de la médaille, l’intérieur n’évolue que très peu.
Une prise en main déconcertante de facilité
Associant une position haute et une bonne visibilité extérieure, le Kadjar est un modèle de simplicité. En moins de dix minutes, la prise en main est effective et le conducteur s’y sent comme à la maison. Une caractéristique rare à l’époque où les chantres de marketing imposent du révolutionnaire à chaque nouvelle génération d’un véhicule.
Renault a su bien faire dans la facilité d’accès et c’est un très bon point.
Autre satisfecit avec la position de conduite, haute mais pas trop, ainsi que l’ergonomie des sièges et des commandes. Si son intérieur reste identique à l’ancien, ce new Kadjar est bluffant de simplicité sans pour autant faire l’impasse sur les technologies d’aujourd’hui.
Pour exemple, le Easy Park Assist est ultra simple à mettre en marche. On se positionne devant la place de stationnement, on appuie sur la commande au tableau de bord et on suit les instructions. Le tour est joué !
Même chose pour les feux Led automatiques ou le système d’entrée et de démarrage sans clé : simples d’usage et simples à comprendre !
Une association moteur-boîte parfaite
Notre Kadjar de test est équipé du nouveau moteur essence TCE 160 qui combine toutes les derrières technologies de dépollution et de réduction de la consommation. Distribution variable, injection directe et filtre à particules notamment. Pour la petite histoire, sachez que ce moteur a été conçu en partenariat avec Mercedes !
La boîte EDC à 7 rapports et double embrayage est ici réglée pour être la plus douce possible. Passage des vitesses très tôt et changements imperceptibles. Le double embrayage fait des merveilles !
Le petit moteur (1.3 L) est très silencieux et ne vibre absolument pas, son équilibrage est parfait. En ville le système Stop&Start se montre réactif, réactivant le moteur dès le lever de pied de la pédale de frein sans à-coup.
Un petit moteur qui montre de belles possibilités car avec 160 ch et 260 Nm à 1750 tr/min, sa plage d’utilisation est large. Le TCE se montre élastique et à l’aise sur toute la plage de régime. En mode normal toutefois, car le mode ECO, s’il diminue la consommation, bride réellement les performances et oblitère grandement le plaisir de conduite.
Côté consommation, si Renault annonce moins de 6 L en usage mixte, nous avons constaté entre 6,8 et 7,2 litres en région parisienne. Il est évidemment possible de descendre sous les 6,5 L sur de longs trajets autoroutiers.
Une planche de bord qui date un peu
Ce Kadjar profite des dernières technologies, c’est bien, mais le design de sa planche de bord date. Rien à voir avec la dernière Clio V qui fait office de référence dans le segment des citadines par exemple. Il est dommage que Renault ne se soit pas inspiré, pour l’emplacement de l’écran et des commandes de climatisation du Peugeot 3008, référence en la matière.
De même le bloc compteur, bien que très lisible, pourrait s’offrir le luxe d’un affichage 100 % numérique au moins sur les versions haut de gamme comme l’Intens de notre modèle d’essai. Pour achever cela, le levier de la boîte auto EDC 7 fait penser à celui d’une Safrane des années 90 !
Un bel espace intérieur
Le gabarit extérieur peut sembler imposant pour certains, reste qu’avec une longueur de 4,48 m le Kadjar est compact. On se sent bien à l’intérieur et la largeur aux coudes est appréciable, à l’avant comme à l’arrière. Pour les passagers, l’espace aux jambes est aussi généreux. Ce qui n’est pas toujours le cas dans l’univers des SUV de taille moyenne. À l’avant comme à l’arrière, on voyagera relax et confortablement installé. Confortablement et silencieusement malgré les grandes roues de 19 pouces qui se font oublier. Appréciable sur les longs trajets pour nous cyclistes. D’autant que l’excellente sono Bose met l’ambiance avec les pratiques Apple Car Play ou Android Auto installés sur le système R-Link 2 et des prises USB à chaque place.
La finition est de bon niveau et progresse sensiblement par rapport à la première version du Kadjar. Les plastiques sont de meilleure qualité et les assemblages sans défaut. Seul grief, les parties basses de la planche de bord et des contre-portes toujours sujettes aux rayures. Le seuil du coffre est doté de deux barrettes métalliques de protection. Bien joué !
Transport des vélos : pas mal
On se rend compte tout de suite que l’espace intérieur a été privilégié au détriment de la capacité et de la forme globale du coffre. Mais nous parvenons à installer sans problème nos deux vélos avec les roues démontées.
Dans le cas où seules les places avant sont occupées, il est possible d’installer les deux vélos entiers. Appréciable. Point pratique : il est possible de rabattre la banquette depuis le coffre grâce aux petits leviers situés de chaque côté de celui-ci.
Le coffre possède un double fond qu’il sera impératif de mettre en position basse pour installer un (ou deux) vélo debout dans le coffre. En revanche en position couchée, il est préférable de laisser le double fond en position haute.
Un Kadjar éprouvé et sans défauts majeurs
Renault signe avec le Kadjar une excellente voiture, surtout dans cette version TCE 160 apte à effectuer de longs parcours tout en affichant une consommation contenue et un très bon niveau de performance. Le TCE 140 fera aussi certainement très bien le job, sans le brio du 160 toutefois. La boite EDC7 ne mérite que des éloges, tant elle convient parfaitement au Kadjar. Côté espace intérieur, comme de coutume avec les SUV compacts, le coffre n’est pas gigantesque mais permet quand même d’emporter deux vélos en prenant le soin d’enlever les roues. Voyager à bord est un plaisir que Renault fait payer sur cette version Intens facturée plus de 35000 euros.