Présenté le jour du départ du Tour de France 2023, et porté par les coureurs des quatre équipes professionnelles Israël-Premier Tech, Lotto-Dstny, Arkéa-Samsic et Cofidis, le casque Ekoï Aerodinamica bénéficie d’un design signé par la Maison Pininfarina. Le voici à l’essai !
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Parlons de son inspiration et de son style pour commencer. Comme le précisait notre article de présentation (à relire ici), il s’agit d’un hommage à la Lancia Aprilia Aerodinamica de 1936, une des premières automobiles conçues par Battista Pinin Farina.
Même les moins connaisseurs, ne peuvent ignorer certaines des collaborations de Pininfarina, avec Ferrari évidemment, pour une Testarossa en 1982, comme pour une F40 en 1987… des Légendes !
En marque française, citons Peugeot et sa magnifique 406 coupé et son 306 cabriolet, dont les lignes étaient évidemment du crayon de la célèbre et reconnue marque de design italienne.
C’est ainsi une reconnaissance sacrée pour Ekoï, tout comme cela avait déjà été le cas avec De Rosa, par la production du vélo Ekoï Venti by De Rosa en édition limitée pour les 20 ans de la marque française en 2021 (à lire ici).
C’est logiquement en soufflerie que ce casque a été développé, en collaboration avec des coureurs professionnels et sprinters, dont Caleb Ewan de la Lotto-Dstny, ou encore Giacomo Nizzolo (ex)Israël-Premier Tech.
Au delà de 40km/h, le coefficient de traînée a été significativement réduit par les ingénieurs en charge du projet. Le galbe adopté par la calandre, ainsi que les trois ouïes fines guident le flux d’air de manière optimale. Une voûte à l’arrière abritant un “X” surbaissé, joue le roule de diffuseur ou encore d’extracteur d’air selon la marque. Les propriétés aérodynamiques ainsi que la ventilation s’en trouvent extrêmement améliorées par rapport à toute autre architecture.
Avec une masse de 320 grammes en taille M, le rapport poids/performance aérodynamique est également exceptionnel, alors même que la technologie Koroyd y est intégrée !
Des inserts de nanotubes (déjà décrits dans notre test du casque Ekoï Stradale) placés à l’avant et sur les côtés du casque, absorbent jusqu’à 30% d’énergie de plus en cas d’impact que le standard EPS traditionnellement utilisé.
De plus, la technologie Koroyd est un polymère technique peu sensible aux variations de températures : en été il ne s’attendrit pas et en hiver il ne se durcit pas, conservant ainsi toutes ses facultés protectrices sans discrépances !
Le casque est livré en deux robes, Noir & Rouge mats pour sobriété et élégance ou Blanche, Rouge & Noir laquées, alliant raffinement et agressivité. Dans les deux cas, ils font fortes impressions, l’impact psychologique sur les adversaires, permettant aussi de finir devant !
Difficile de parler et d’essayer un casque aérodynamique qui a été élaboré en soufflerie et dont les chiffres de performances en la matière nous sont déjà communiqués. Il faudra se baser sur des ressentis et non sur des données, ceci toutefois en conditions d’aérodynamisme. Là encore mon terrain d’essais du Mont Ventoux se trouve particulièrement adapté !
Le casque en main, on observe sa face intérieure. Deux logements sont intégrés à l’avant pour accueillir 2 inserts Koroyd. Les deux autres inserts Koroyd sont positionnés sur les côtés. De couleur vert, Ekoï n’a pas choisi la discrétion, et communique d’ailleurs fortement sur la fonction toute première de ce casque : vous protéger !
Une mousse d’une épaisseur suffisante vient recouvrir ces inserts Koroyd pour vous apporter un confort que j’ai pu vérifier. La tête est très bien en place dans ce casque avant même d’avoir réglé le système de serrage occipital micrométrique Atop.
Les sangles en Y s’ajustent également très aisément, les lanières comme toutes les autres pièces du casque sont de très belle facture. Il ne reste plus qu’à une seule main, à rapprocher les deux parties de la boucle magnétique Fidlock. Un geste que je trouve toujours stylé ; en route à présent !
Ascension faite jusqu’au Chalet Reynard, je note déjà la légèreté du casque qui se fait à peine sentir. La thermorégulation me surprend également pour un casque visuellement bien moins aéré qu’un casque classique. Et pourtant dans les plus de 10% de pente des 7 virages ou juste avant le Pavillon Rolland, ça chauffe sous le capot !
Les sensations sont claires, je note un appui frontal du casque bien moindre ou quasi-nul ! L’air ne peut y exercer de pression, puisqu’il glisse sur les contours du casque pour être évacué vers l’arrière. Une sensation très perceptible.
Ainsi, que ce soit lancé à plus de 70km/h dans la descente du Mont Ventoux, ou roulant à plus de 40km/h sur d’autres sorties d’essais, ou encore affrontant le fort vent de la région de face, une conviction s’établit : ce casque est décidément rapide (c’était prévisible) et très aéré : une belle surprise.
De près comme de loin, un casque qui se reconnait entre mille. L’aérodynamisme, la légèreté, la classe, le style ! Les marques concurrentes, présentant également des performances de haut vol avec la technicité de leurs produits, des designs soignés et flatteurs pour les cyclistes portant leurs produits, ont toutefois du soucis à se faire. Ekoï poursuit son ascension vers les sommets, avec insolence aussi par le rapport qualité/prix de ses innovations, suivant toutefois la règle du jeu : libre concurrence.
Enfin, pour les descentes de funambules et virtuoses, ce casque Ekoï Aerodinamica permettra assurément de gagner de précieuses secondes sur ses concurrents directs, ayant autant d’importance en sprints que les coudes et les épaules pour passer devant sur la photo finish. À suivre et analyser de près sur nos retransmissions télévisées préférées !
